Avec BEAUCOUP de retard pour cause de [Insérer ici excuse bidon], voici la dernière partie de la Freskollywood. J’espère que cette fresque vous a plu et vous aura donné envie de découvrir le cinéma indien avec moi.
Ce qui nous donne en entier (cliquez ici pour une meilleure résolution) :
Les films :
– Ala Vaikunthapurramuloo et Rangasthalam (Tollywood).
Le premier n’est pas chef d’œuvre. Valmiki, un type mi-lâche mi-loser, se venge de son patron en échangeant leurs fils à leur naissance. Sa propre progéniture (un type romantico-benêt) se retrouve parachutée dans une vie d’opulence tandis que Valmiki s’acharne à humilier le véritable héritier (le fort charismatique Alu Arjun). Bon, c’est pas terrible : histoire douteuse, personnage féminin nul, humour lourdingue… Un +1 quand même pour le passage chanté-dansé en France (Paris, Saint Malo, choré devant le Mont Saint-Michel huhuhu).
Rangasthalam m’a fait beaucoup sourire parce que je passe beaucoup de temps avec un certain type que je ne nommerai pas, un peu dur de la feuille, et on pourrait croire qu’il a servi de modèle à Ram Charan pour les mimiques de son personnage malentendant.
– Jai Bhim (Kollywood). Allez, encore un film bien gauchiste dont les tamouls ont la formule : une grande injustice + des pauvres gens très innocents et éplorés + des ordures de flics violents et corrompus + un héro charismatique pour remettre de l’ordre là-dedans. Cette fois, ce n’est pas en relevant le dhoti, ni en distribuant des tartes, ni en foutant le feu à l’antagoniste, ni en le décapitant que justice sera faite, mais en marchant au ralenti dans les couloirs du tribunal, code pénal sous le bras.
J’ose même pas imaginer si on faisait des films à moitié aussi ACAB en France que les tamouls. Vague de convulsions et combustions spontanées chez Alliance Police.
– Naradan (Mollywood). Chandraprakash est un journaliste de chaîne info un peu hirsute et frustré dont la carrière toussote dans une impasse. Aigri de se voir ringardiser par un nouveau venu dans le paysage audiovisuel, il entame une transformation en passant chez le coiffeur-barbier, et devient le présentateur vedette d’une nouvelle chaîne de fake news turbo-droitarde et ultra-populiste.
Mon avis, c’est que si au lieu des vieux cons de CNews on avait Tovino Thomas comme bad guy de la TV, le monde serait vachement plus sexy.
– Et pour terminer, deux Bollywood : Looop Lapeta, malheureusement trop frénétique pour mes pauvres nerfs, et Pari, sympatoche petit film d’horreur (une sombre histoire de djinns).
Le poster de la fresque est dispo sur la boutique ! Il mesure 80 x 58 cm et est imprimé sur du papier polyester indéchirable.